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Ariège : le château de Montréal-de-Sos continue de dévoiler ses mystères

Par admin • • Catégorie: Territoires numériques

Le bruit des truelles et le va et vient des seaux et des mulets pour évacuer les déblais ont à nouveau pris possession du château de Montréal-de-Sos.

Une forteresse qui a été, au XIIIème siècle, une des plus importantes du comté de Foix.

Voilà déjà 11 ans que les fouilles ont commencé sur cet éperon rocheux dominant le fond de la vallée du Vicdessos.

Et les recherches menées assidument par la mairie (sous la direction de l’historienne et archéologue Florence Guillot) lève à chaque fois un peu plus le voile sur les hommes et les femmes qui ont occupé le château.

Après des années de travail, «on accumule une masse de données mais surtout une masse de questions !» résume t-on.

Un site utilisé entre -1000 et +1400

Bien sûr, l’âge d’or du château se situe au moyen-âge.

Mais avant d’être un château des comtes de Foix, l’édifice a eu d’autres vies.

C’était aussi une fortification de l’époque carolingienne, «et quelque chose que l’on est en train de définir à l’époque gauloise, à l’âge du fer juste avant notre ère» ajoute t-on, «avec une autre période d’utilisation du site à l’époque de l’âge du bronze»

Plus de 130 000 fragments d’objets retrouvés

En plus de l’architecture du château, ces années de fouilles ont permis de mieux connaître ceux qui vivaient là.

Pour le moyen-âge, «on sait que ce ne sont pas du tout des paysans. Ce sont des professionnels de la garde du château.

On a du matériel aristocratique, des choses liées à la chasse, à la guerre. Ça va du couteau de cuisine, au pot en céramique broyé, aux os des animaux qu’ils mangeaien

Quelle découvertes pour les fouilles 2016 ?

Une importante monographie est en cours de préparation.

Les fouilles de cette année avaient donc comme objectif de lever certains mystères sur le cœur du château.

Exemple: un mur mal daté, ou un endroit dont on n’avait pas encore cerné les usages.

Résultats des recherches de cette année: la découverte d’un nouveau foyer de cuisine, et la mise à jour de la partie d’accès au château (entre le village et le cœur du château aristocratique) avec un poste de garde.

«Il faut imaginer une petite toiture, avec un foyer ouvert. On imagine très bien les gardes qui s’embêtent et qui ont froid» explique un archéologue.

Cette année, il semblerait bien que le cœur du château ait livré ses derniers secrets.

Restera maintenant à s’attaquer à la partie «village»…

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