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Pyrénées : que la montagne est belle dans le pas des troupeaux !

Par admin • • Catégorie: languedoc-roussillon

L’Association des Naturalistes de l’Ariège, en tant que Conservatoire des Espaces Naturels de l’Ariège, travaille depuis une vingtaine d’années sur les zones humides, et les tritons, grenouilles ou autres reinettes n’ont plus de mystères pour l’animatrice à l’ANA.

Elle n’a de cesse outre l’observation de tous ces batraciens protégés, de travailler en relation avec les agriculteurs pour les sensibiliser à l’entretien des mares, éléments indispensable à la biodiversité.

Observatoire des zones humides en Ariège

Depuis le début du XXe siècle, on estime que les deux tiers des zones humides ont disparu en France.

Si l’Ariège ne compte pas de grands ensembles de zones humides comme la Camargue ou le marais Poitevin, le département recèle encore de précieux secteurs humides (prairies humides, tourbières, lacs et mares) qui ont subi d’importantes atteintes.

Les mares, en particulier, si utiles à la gestion de la ressource en eau, à l’abreuvement du bétail et de la faune sauvage, hébergent souvent une grande biodiversité.

Dans le Volvestre ariégeois, dans la zone de Tourtouse, ces mares sont l’objet de toutes les attentions car elles participent à l’observation des batraciens (aussi appelés amphibiens, qui signifie «qui a deux vies» la vie aquatique que mènent les larves et les têtards de batraciens et la vie terrestre que mènent les jeunes et les adultes).

Migrations en montagne

La majorité de ces espèces réalisent des «migrations prénuptiales» : à la fin de l’hiver, les adultes se déplacent de leur lieu d’hibernation (souvent la forêt où ils ont passé l’hiver sous une souche) vers leur lieu de reproduction (souvent l’étang ou la mare où ils sont nés).

Ces déplacements nocturnes vers les points de reproduction ont lieu dès la fin du mois de février et peuvent s’étaler jusqu’à la fin avril.

Ils sont souvent l’objet de terribles carnages, car les batraciens amoureux n’ont cure des voies de circulation, ni des automobiles qui les empruntent.

Les habitants du village de Tourtouse ont alerté l’ANA car il y avait beaucoup d’écrasement de batraciens au début du printemps et depuis deux ans, ils participent à la pose d’un dispositif joliment baptisé «crapauduc»: il s’agit d’un filet d’une cinquantaine de centimètres installé au moment des migrations prénuptiales.

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